Les sites de rencontres ne sont plus qu’un lointain souvenir.
Si tu as 30 annees ou plus, compte fcnchat tu te souviens probablement des heures passees concernant des e-boutiques comme Gayvox, Rezog ou bien GayRomeo. Quelques existent bien ou se sont reconvertis en applis mais force reste de constater que les applis ont justement retourne le dessus et c’est logique car on reste l’ensemble de a fond concernant notre portable.
A mon arrivee a Paris, je passais un nombre d’heures incalculables sur Rezog.
Grace a cette page J’me suis fera des amis et j’ai egalement pu faire quelques rencontres sympas. On prenait le temps de discuter, on discutait limite trop. Souvent tu finissais par donner ton MSN et c’etait alors parti Afin de des heures, des jours, voire des semaines a papoter toute la soiree avant de se approcher.
Au fil des annees et avancees technologiques, la communication s’est severement estompee. Notre faute a Grindr ? Le tres cliche « Salut. Ca va ? Tu ch ? Trips ? Pics x ? » a retourne le dessus sur bien le est aussi si, soyons optimistes, il est des exceptions. Grindr est devenu cette app que chacun pointe du doigt pour ses profils grossophobes, racistes et j’en marche. Neanmoins, ne jetons pas exclusivement la pierre a ses createurs. Si l’app est devenue si rude et contestable c’est aussi et surtout en raison de l’utilisation qu’en font ses utilisateurs. On nous a foutu entre nos mains un truc qui permet de voir qui est autour de nous, un formidable outil pour se lier et faciliter les rencontres. Ca aurait pu etre un super truc Afin de aider nos timides, qui permettrait de sympathiser avec ses voisins gays, de denicher un amoureux qui assiste au aussi concert que nous. Mais on en a fait une arme de chasse un tantinet glauque et completement deshumanisee.
Je ne vais pas etre hypocrite : bien sur que j’utilise Grindr pour faire des plans des fois.
Mais c’est dommage que l’appli ne soit utilisee 80% un moment que concernant ca. Et si elle permet de tromper la solitude, elle est de plus qui plus est impitoyable. Mettre ta tronche en vitrine ne suffit plus, on te demande d’envoyer ton corps et tes parties intimes pour jauger si tu merites ou non d’etre rencontre. Et on ne cause aucune la jungle que c’est le week end. Un mec m’avait dit 1 jour « Grindr, le samedi a 4h du mat’ c’est Gotham City ». Et Indeniablement, a cet horaire ou les garcons sont imbibes et rentrent de soiree, les pseudonymes changent. « Ptit mec Paris 16 » devient « Lope now bbk » ou « Tze chems ».
Avec mon objectif de denicher un amoureux, j’ai decide de limiter mon temps libre passe sur ce jouet diabolique et d’opter pour une nouvelle appli : Tinder. Pour les heteros, elle n’est gui?re jugee tres de confiance mais Afin de des gays on en parle comme d’une manii?re d’Eldorado. Les gars y seraient plus serieux, desireux de converser, de se accoster devant un verre plutot que de proposer « Viens chez moi, suis a 4 pattes dans la penombre, ma porte reste entrouverte ».
Plein d’enthousiasme, tel forcement quand je teste une nouvelle appli, J’me rejouis de denicher des mecs « normaux » et pas des betes ayant le feu au zgeg. Il faudra matcher ! Ce systeme, deja, je ne suis pas super fan. Tu fais defiler des dizaines de profils, ca devient mecanique, desfois sans faire expres tu mets une croix au lieu de valider et tu cries car t’as peut-etre perdu un super mec. Surtout, tout n’est base que concernant le physique et ce que renvoient des photos. Impossible de deceler un charme, une personnalite. On voit certes les documents sur les profils mais souvent tu ne prends gui?re moyen de des lire.
Fin 2019, j’ai fera 4 rencontres qui a mon sens sont emblematiques des travers de une telle appli certes plus de confiance que Grindr mais non moins vicieuse. Comme tu t’en doutes, si je t’en parle ici c’est que ca n’a nullement marche
Cela reste grand, belle carrure, viril. Ses photos debordent de charme, il a votre sourire craquant. Il collabore dans la communication, dans le milieu du sport. L’echange via l’appli est cool, il a un tantinet d’humour et dit avoir reellement envie d’une vraie grosse histoire d’amour. Alors qu’il me precise aimer « les gars virils » je doute legerement. Je ne suis pas effemine mais je transpire pas la testosterone a des kilometres non plus. Il me rassure en me disant « non mais pas de pression, c’est franchement que j’aime jamais les folles ». Eeeek. J’aurais pu m’arreter la car les discours en mode follophobie me rendent dingue. J’ai un peu honte deja de le accoster alors qu’il tient cette categorie de discours, J’me trouve superficiel. Mais il y a une telle petite voix qui me dit que personne n’est irrecuperable, qu’apres bien il a l’air si bel et serieux, il a peut-etre juste eu un propos un brin malheureux.
On te prend un verre a la terrasse chauffee d’un cafe. Il va i?tre tres beau mais d’emblee je ne me sens jamais a l’aise. J’ai l’impression d’etre scrute en tete aux pieds, je ne sais jamais comment me tenir, je renforce ma virilite (lol). J’ai conversation est cool mais sans plus, la seduction pas vraiment au rendez-vous. Alors qu’il se met a parler de ses ex, il raconte qu’il a recemment rompu avec un mec car ils n’avaient pas le meme train de vie. « Moi je gagne tres bien mes ri?ves et j’ai besoin d’etre avec quelqu’un qui puisse suivre. Si je vais bosser a Londres une semaine, faut que mon mec puisse venir avec moi le week end. Mon ex avait aucune thunes, il pouvait jamais me suivre dans rien, c’etait trop frustrant. J’aime les gars ambitieux ». En outre deux minutes prochainement, le sujet : « Tu vis dans un combien de metres carres toi ? ». Alors que je lui annonce que je vis dans un studio, je vois sa tete se decomposer. 10 minutes plus tard on paie chacun une conso et on se dit au revoir. Cela n’y aura pas de suite.